ACCEDER A UNE COMPREHENSION DE LA PHOBIE DE L'EAU
La claustrophobie, la peur du vide ou de l'eau, lorsqu'il n'y a pas d'événements à même de les déclencher dans votre existence, peuvent se résoudre en retrouvant une origine dans une ou plusieurs vies passées. C'est ainsi que Marie a pu accéder à une compréhension de sa peur inexplicable de l'eau.
DES SYMPTOMES PHYSIQUES D'ANGOISSE ET D’ÉTOUFFEMENT
Marie a toujours eu une très grande appréhension des étendues d'eau. « Adolescente, nous nous retrouvions avec des amis au bord de la rivière. Ils y plongeaient avec un mélange d'excitation et de joie qui me faisait envie. Je ne m'approchais pas du bord et ma plus grande peur était que l'un d'eux m'y pousse par surprise. Il m'arrive également de me réveiller en pleine nuit comme si je m'étouffais et de me retrouver à prendre, de façon vitale, de grandes bouffées d'air. »
Bien qu'elle ait appris à nager pour accéder à un concours administratif, ses quatre séances par semaine à la piscine et la réussite de l'épreuve de natation n'ont pas atténué son anxiété par rapport à l'eau, à son grand étonnement. Elle cherche en pratiquant la régression dans des vies antérieures à trouver des réponses ailleurs. Et c'est en revivant deux vies passées différentes qu'elle va les découvrir.
DEUX REGRESSIONS : DEUX DECES PAR NOYADE
« JE TOMBE EN ARRIÈRE, JE NE SAIS PAS NAGER, JE COULE, JE ME NOIE »
Lors de la première séance de régression concernant sa phobie de l'eau, Marie se retrouve jeune garçon de ferme à la fin du XVIII ème siècle. Vêtu d'habits de gros drap, il marche avec des sabots aux pieds. Il va livrer un panier de victuailles dans une maison et le remet à la cuisinière. Puis, calme et tranquille, il fait une pause au bord d'un étang. Marie raconte :
« Je suis au bord de l'étang. Je jette des cailloux dans l'eau. J'entends un cheval qui arrive. Il y a deux cavaliers. Il y en a un qui reste au loin. L'autre s'approche. Il a un uniforme. Il me parle tout en tournant autour de moi avec son cheval. Il me parle mais je ne comprends pas. Son cheval se cabre et ses sabots tapent bruyamment sur le sol. J'ai peur ! J'ai peur ! Je n'ai rien fait ! Je recule… je vais tomber dans l'eau ! Je recule et le cheval se cabre encore ! Je tombe en arrière dans l'eau. Je ne sais pas nager. Je me débats un peu mais les sabots que j'ai aux pieds, c'est lourd. Je coule et à travers l'eau, je vois le cavalier qui me regarde me noyer. Je flotte au fond de l'eau les bras écartés. C'est fini. »
CONDAMNÉE À LA QUESTION SOUS L'INQUISITION
Lors d'une seconde séance de régression, Marie trouve un complément d'information concernant son appréhension de l'eau. Dans cette vie revécue, elle est sage-femme pendant la période de l'Inquisition. Elle soigne avec des plantes qu'elle récolte et transforme elle-même. Poursuivie dans la forêt, elle est capturée. Après une sorte de procès, elle est condamnée à la Question, c'est à dire la torture pour avouer son crime. Elle raconte :
« On va m'emmener dans une salle de torture. On marche le long d'un long couloir en pierre. J'ai des chaînes. C'est la Question… la Question. Ils vont me torturer ! Je suis accusée de sorcellerie. Il y a un homme d'église qui est là, habillé en violet. J'ai envie de vivre ! C'est horrible !
Cet homme d'église là, supervise tout. Il y a une hésitation autour de moi. En fait, dans ceux qui doivent me torturer, il y a des gens à qui j'ai fait du bien. J'avais le respect de tous. Tous ces gens sont venus me soutenir au procès...silencieusement. »
Elle découvre alors quel va être l'instrument de sa torture.
« C'est l'eau ! Ils me plongent la tête dans l'eau ! »
S'ensuit alors l'alternance de longs moments où elle a la tête sous l'eau et où on la lui retire, jusqu'à épuisement.
Marie poursuit : « Je suis allongée par terre, je ne suis pas morte. Mais c'est tout comme. Je ne tiendrai pas comme ça. Il y a l'homme d'église qui veut que j'avoue. « Avoue ton crime, sorcière ! »… Je me sens faible. Il me donne des coups de pieds dans les flancs. Je ne peux rien faire. Il fait signe aux autres. Ils me reprennent pour recommencer… À nouveau, je suis par terre ! À nouveau, il me crie dessus pour que j'avoue mon crime ! Je suis de plus en plus faible. Je ne peux plus. Je ne vais pas tenir. Il me laisse juste récupérer pour recommencer. Ça dure longtemps… J'ai arrêté de lutter : Je me suis noyée. Je ne pouvais pas en réchapper de toute façon. Ce n'était pas possible. »
DISPARITION DES MANIFESTATIONS PHYSIQUES DANS LA VIE ACTUELLE
« J'AI PRESQUE ENVIE QU'ON ME POUSSE DANS L'EAU »
Depuis ces séances, Marie a pu constater une évolution positive dans son rapport à l'eau : ses étouffements nocturnes, liés ou non à cela, ont totalement disparu. Et même si elle n'est pas encore au stade de plonger comme une sirène dans une étendue d'eau, elle avoue : « J'aurais presque envie qu'on me pousse dedans, enfin… presque !! »